Stéréographie

Stéréophotographie, stéréographie, stéréogramms sont les termes génériques pour décrire une image en deux dimensions, qui apparait en trois dimensions si elle est vue de la bonne manière. Toutes les photographies ou représentations présentées sur ce site peuvent être vues en trois dimensions à l'oeil nu (sans lunettes spéciales). En cliquant sur "VUE CROISEE" ou "VUE PARALLELE", vous irez sur une page contenant un tableau. En cliquant sur une icône, vous verrez deux photographies ou deux images se ressemblant.

La technique croisée

vue stéréoscopique en vue croisée
vue stereoscopique en vue croisee

Cette technique implique que votre oeil droit regarde l'image de gauche et votre oeil gauche regarde l'image de droite. Comme si vous regardiez un objet placé entre l'écran et vos yeux. Pour ceci placez votre doigt entre l'écran et vos yeux et ajustez la position de votre doigt. Quand la position est bonne, les deux images se superposent et "fusionnent", on voit trois images, celle du milieu est en relief.

vue stéréoscopique en vue croisée

La technique parallèle

vue stéréoscopique en vue parallèle
vue stéréoscopique en vue parallele

Cette technique implique est un peu plus difficile, l'oeil droit regarde l'image de droite et l'oeil gauche l'image de gauche. Cette technique implique que vous regardiez au loin en faisant la mise au point sur l'écran (facile à dire...). Dans un premier temps il faut perdre la focale (vos yeux n'arrivent plus à faire la mise au point). C'est facile, il suffit de se coller le nez sur l'écran entre les deux images, vous voyez alors tout flou. Il faut maintenant regarder un objet (imaginaire) assez loin derrière l'écran et reculez tout en regardant l'objet. A un moment donné les images se superposent et "fusionnent", on voit trois images, celle du milieu est en relief. Le plus dure dans cette technique est de faire la mise au point sur l'écran.

Remarque :

La première fois, c'est fastidieux, on n'y arrive pas, ça marche pas comme on le voudrait, c'est normal, ça fait toujours ça la première fois. Mais la première fois que l'on voit en relief c'est magnifique, féerique, formidable, génial...mais n'en abusez pas, ça fait "mal" aux yeux, vous aurez les yeux fatigués. Si ensuite vous vous n'arrivez vraiment plus à faire la mise au point normale dans cette phrase on voit plusieurs mots successifs se superposer (pas facile à lire), je vous conseille de regarder par la fenêtre le plus loin possible pendant au moins 30 secondes.

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Les différents types de stéréogrammes :

  • La stéréophotographie.
  • Les tableaux et dessins stéréoscopiques.
  • Le random-dot stereogram (RDS).
  • Le color field stereogram (CFS).
  • Le wallpaper stereogram.
  • La stéréophotographie

    Ce sont deux photographies d'un même objet mais sous deux angles différents d'environ 6°. Le point de départ de la stéréoscopie commence en 1838 avec la technique de Sir Charles Wheatstone. En 1839 la photographie fut inventée par Louis Jacques Mandé Daguerre. L'évolution de la stéréoscopie a été intimement liée à celui de la photographie. En 1856 des lunettes spéciales ont été vendues de façon commerciale pour venir en aide aux amateurs qui avaient du mal de loucher. En 1893 la London Stereoscopic Society fut fondée.

    Pour la technique croisée regardez la photo de gauche et celle du milieu.
    Pour la technique parallèle regardez la photo du milieu et celle de droite.

  • Les tabeaux et dessins stéréoscopiques

    Le thème de la troisième dimension a été un thème persistant et troublant dans l'histoire de l'art en 2D. Le développement du dessin en perspective à la Renaissance et les mouvements moderne comme le cubisme adressent le problème en tête. Salvador Dali a toujours été fasciné par les sciences et les phénomènes nouveaux et a peint vers la fin de sa vie des tableaux stéréoscopiques. Dans Dix recettes d'immortalité, Dali réfère la vision stéréoscopique comme une sorte de sainte Trinité de la vue : l'oeil droit (le père), l'oeil gauche (le fils) et le cerveau (le saint père). Dali a produit ses peintures stéréoscopiques dans les années 60s-70s, transférant des images photographiques stéréo sur des toiles dans un style de peinture hyperréaliste.

    Pour la technique croisée regardez l'image de gauche et celle du milieu.
    Pour la technique parallèle regardez l'image du milieu et celle de droite.

  • Random-Dot Stereogram (RDS)

    Les RDS furent développés par Dr Bela Julesz en 1959 mais étaient constitués de deux images. A première vue un RDS apparait être vide de sens mais il révèle une précieuse image cachée en relief. Au départ tous les stéréogrammes étaient composés de deux images. Christopher Tyler à inventé le stéréogramme avec une seule image. Ce qui fut une grande avancée dans l'histoire de la stéréoscopie. Tyler a présenté son premier auto-stéréogramme en 1979 qui représentait un échiquier (deuxième image).


  • Color Field Stereogram (CFS)

    C'est ni plus ni moins qu'un RDS en couleur et avec des points de taille réduite. La beauté frappante de CFS fait toute sa puissance d'attraction. Le procédé de création d'un CFS implique en premier la création d'un fond basique (field) et d'entrer les données de l'image en 3D.
  • Wallpaper Stereogram.

    Ici, rien à voir avec du papier peint, la vision 3D nait de la répétition de bandes. Dans un motif répété, de petites différences dans les composants individuels du motif crée la profondeur. Sir David Brewster a découvert cet effet en 1844. Les variations d'interval de taille et de forme de l'élément d'un motif créees des illusions différentes de profondeur.
  • Mais alors ... moi aussi je peut en faire ?

    OUI, vous aussi ! Mais il faut respecter quelques règles indispensables :

    1. Pas la peine de ressortir les négatifs de vos photos de vacances et de faire un retirage : les photos doivent être différentes pour qu'il y ait un relief, si votre oeil droit regarde une photo et votre oeil gauche voit la même chose, le cerveau ne peut pas construire un univers en 3D.
    2. Il faut prendre en photo un sujet ou une scène immobile, statique, sinon votre cerveau aura du mal à reconstruire un relief si sur une photo un arbre est droit et sur l'autre photo il est penché par ce qu'il y a eu un coup de vent. Si vous voulez prendre un objet en 3D c'est possible mais plus complexe : il faut deux appareils photo ayant le même type de pellicule (même marque de préférence et surtout même ASA), même objectif (pas un objectif de 28mm et un de 35mm) et que les deux photos soient prises en même temps.
    3. Evidemment il faut du relief : ce n'est pas la peine de prendre la façade de votre immeuble ! Si c'est plat, c'est plat !
    4. Point important: l'écart entre les deux photos ne doit être ni trop grand (le relief est augmenté : c'est bien, mais ça fait mal aux yeux à la longue) ni trop petit (manque de relief : vous serrez déçu) Personnellement avec un objectif de 50mm (ce qui correspond à la vue de l'Homme) je vous conseille un écart équivalent au dixième de la distance qui vous sépare de l'objet. MAIS je vous déconseille de dépasser un mètre d'écart entre les deux prises.
      Si vous avez un objectif grand angle (28mm, 35mm) vous pouvez vous permettre de diminuer l'écart entre les deux photos.
      Si vous avez un zoom (100 mm ou plus) il faut augmenter la distance entre les deux photos du même facteur que le facteur reliant 50mm et celui de votre objectif (pour un objectif de 100 mm il faut doubler la distance entre les deux photos).
    5. Pour des photos en macro (par exemple un frelon) il faut évidemment un objectif macro ou des bagues macros sur son appareil photo. Il ne faudra alors plus se déplacer mais tourner le sujet d'environ 6°. Je vous conseille de mettre votre appareil sur trépied et de fermer au maximum le diaphragme : ceci permet d'augmenter la zone de netteté.

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